Le lavage du corps fait partie des derniers soins accordés au défunt. Appelé communément « toilette mortuaire », cela consiste à lui donner l’aspect le plus naturel possible, un aspect qui se rapproche de celui qu’il avait de son vivant. La toilette vient directement après le décès et dure environ 45 minutes.
Elle peut se dérouler de différentes manières selon la religion du défunt, ses dernières volontés ou les exigences de sa famille. La toilette mortuaire vise surtout à donner un aspect respectable au défunt. Ceci afin que chaque membre de sa famille puisse faire son deuil. Il faut que la dernière image que sa famille gardera soit supportable, belle et réconfortante. De ce fait, cet acte relève d’une grande importance et se déroule dans la dignité et le respect total du défunt.
Qui effectue la toilette mortuaire ?
Généralement, cette toilette nécessite la présence de deux personnes, la première lave le corps tandis que la seconde assiste. Le choix de ces personnes dépend souvent de l’endroit dans lequel le défunt est décédé. Si c’est survenu dans des centres hospitaliers ou des maisons de retraite, ce sont directement les infirmières diplômées d’Etat et les aides-soignantes qui s’en occupent. Ce personnel la pratique avant l’envoi du corps dans une chambre funéraire. Par contre, si le décès a eu lieu au domicile du défunt ou dans un lieu quelconque, la famille peut décider de s’en charger, de faire appel aux services des pompes funèbres ou bien à ceux d’un thanatopracteur. Il n’est pas rare qu’ – à la demande de la famille ou du défunt – des hommes ou femmes religieux ayant de l’expérience s’occupent de ce lavage dans le respect d’un certain rite, comme pour les musulmans par exemple.
Quelles sont les étapes d’une toilette mortuaire ?
Avant le toilettage, il est indispensable que tout matériel de soin hospitalier et invasif – comme des perfusions, des drains, des sondes urinaires ou encore des lunettes, etc. –, les plâtres, les pansements, tous les accessoires et les vêtements doivent en premier lieu être retirés du corps. En cas de présence d’un pacemaker dans le corps, il faut qu’un médecin effectue une ablation.
Ensuite, le corps sera complètement lavé avec de l’eau propre et du savon. Le lavage se fera du haut du corps vers le bas. La rigidité cadavérique survenant aux environs de deux heures après le décès, ce sera directement les personnes en charge de la toilette mortuaire qui fermeront les yeux et la bouche du défunt. Si les yeux résistent, ils peuvent être fermés en les maintenant avec une boulette de coton ou de lentilles spéciales. Quant à la mâchoire, il est possible de la maintenir en enroulant la tête d’un drap ou à l’aide d’un point de suture si c’est un thanatopracteur qui le réalise.
En cas de présence de plaies ouvertes, soit les pansements occlusifs sont renouvelés, soit elles sont suturées par un médecin afin qu’elles puissent être recouvertes. Parfois même, un peu de touche de maquillages peut être appliqué pour donner une apparence soignée et pour cacher l’aspect livide du corps du défunt.
Les orifices naturels du défunt seront obstrués avec du coton, c’est ce qui est appelé méchage.
Le défunt sera par la suite coiffé, en reproduisant sa coiffure habituelle ou celle qui a été demandée par le défunt ou sa famille.
Après, il est aussi possible que le corps subisse un rasage, soit habillé et positionné. Et ce, toujours dans l’optique de le rendre présentable. Mais cette étape de rasage s’effectue généralement dans la chambre mortuaire.
Dans les centres hospitaliers, le corps sera directement enveloppé dans des draps, et sera conduit dans une chambre mortuaire après que tous les soins aient été effectués.
Les pompes funèbres proposent toutes ces prestations, de la toilette mortuaire jusqu’à la cérémonie funèbre, et d’autres encore. Donc, la famille a un large choix. Le tout est juste de confier le corps à des professionnels. Une toilette mortuaire mal faite peut engendrer de lourdes conséquences psychologiques, et risque de rendre difficile voire retarder le deuil.